1805 - 1956
Comment le cosmopolitisme et le multiculturalisme ont – il affecté la ville d’Alexandrie économiquement et socialement ?
Alexandrie, une ville oubliée
Après avoir vu les raisons pour lesquelles la plupart des étrangers avaient quitté Alexandrie, nous verrons maintenant comment les traces plutôt « physiques » ont disparu de nos jours et comment Alexandrie et devenue une ville oubliée. Lors de notre première visite de celle-ci, qui été surnommée « la sirène de la méditerranée ». Elle nous est apparue plutôt mais dans le mauvais sens. Les immeubles de la célèbre corniche sont soient en ruines, soient détruits pour construire des tours et remplacés par de nouveaux immeubles. Dans un premier temps, nous avons découvert que pendant les années 70, les ministères de la culture et urbanisation ont coopérés pour mettre en place des lois afin de protéger l’héritage du pays. Les lois mises en place interdissent la destruction des immeubles qui ont un héritage historique, architectural, liés à des personnages ou évènements historiques. Le gouvernement égyptien a même le droit, voir l’obligation de restaurer ses immeubles après avoir prévenu les occupants et propriétaires. « Il est interdit de démolir ou de modifier des immeubles ou des établissements qui un style architectural lié à une certaine période historique. » Selon la loi 144 publiée en 2006 par le parlement égyptien, qui de traite la conservation et démolition des monuments historiques. Mais c’est en contradiction avec l’actualité contemporaine qui utilise les lacunes de la loi qui est en relation avec leurs états : S’ils sont en conditions dites inhabitables les entrepreneurs ou propriétaires ont alors le droit de « modifier » l’immeuble en question. Les immeubles anciens tombent en ruines pour être « modifié », une procédure qui se termine souvent par la démolition du foncier. Également la loi 44 qui concerne la préservation du patrimoine d’Alexandrie protège seulement les bâtiments liés à l’histoire nationale et non pas les bâtiments qui ont une valeur architecturale, ce qui pose un grand problème pour la ville. Des cas consernés sont le cinéma Rialto qui a été démoli lors de son 80ème anniversaire après avoir été très fréquenté, la démolition d’un des clubs grec à Ibrahimiya qui marque le cosmopolitisme de la première moitié du XXème siècle et aussi la synagogue Eliahou Hanabi qui est en danger d’écroulement à cause de la négligence du gouvernorat alexandrin qui ne désire pas le restaurer. Avant de commencer nos recherches, et une des raisons pour lesquelles nous avons choisi ce sujet en particulier, c’est que nous fûmes éblouis par les anciennes images que nous avons visualisées sur cette belle ville d’Alexandrie avec ses petits et anciens immeubles, ces quartiers étroits et sa beauté en générale. Mais malheureusement les efforts menés par le gouvernorat de la ville à conserver ces monuments ne sont pas suffisants. Aussi la corruption qui est présente dans ce gouvernorat , entraîne dans l`accélération de l`extermination de l`héritage local qui marque la période cosmopolite moderne. « les rues ne sont pas entretenues, les services publics ne sont plus ceux qu’ils étaient : les travailleurs n’ont plus la mème efficacité et le savoir-faire, par exemple lors d’inondations, à la suite de fortes pluies, les alexandrins ont du mal à faire face à ce phénomène et les rues ne sont pas équipées comme il le faudrait » - M. Wassim Mohi Eldin, homme d’affaire égyptien que l’on a rencontré pendant notre voyage. D’après Al Ahram Hebdo, De 2009 à 2014, plus de 45 villas et bâtiments historiques très célèbres ont été détruits.
Ce qui menace la ville c’est la disparition des traces historiques moderne de la période dorée. « Ma villa est la seuls survivante dans une rue qui n’y en comptait beaucoup plus, pendant mon enfance. Toutes les autres ont été remplacées par des structures plutôt modernes.» ajoute M.Wassim Mohi Eldin.
D’après les recherches que nous avons faites, on a l’impression qu’Alexandrie semble devenir une ville oubliée par le gouvernement. Elle souffre d’un manque de développement que ressentent les habitants et ne fait pas partie des grands projets économiques lancés par celui-ci afin d’améliorer l’économie du pays. Nous avons découvert d’après le rapport du développement humain local de 2015, publié par l’Ahram Hebdo, que le budget alloué à Alexandrie ne représente que 5% des dépenses du gouvernement (4,075 milliards de livres sur un total de 81,4 milliards de livres). De plus, les bidonvilles représentent 26,4% (le quart de l’urbanisation de la ville). C’est un chiffre élevé comptenu de son prestige ancien.
Une des personnes concernées par ceci, est Dr. Mohamed Awad, directeur du Centre de conservation du patrimoine alexandrin, architecte et chercheur en l’histoire de la ville et de son architecture en général. Nous l’avons rencontré à Alexandrie et il nous a expliqué que le centre qu’il dirige a été créé pour recenser les bâtiments de la ville ayant une grande valeur sur le plan architectural. Il nous a expliqué que plus de 1150 bâtiments sont classés et interdits de démolition. D’ailleurs dans celui-ci il existe une liste sur laquelle sont dénombrés tous les monuments construits après l’époque de Mohamed Ali. Le rôle de ce centre est la préservation des monuments historiques mais, il n’existe aucune pénalité pour ceux qui ne respecte pas cette liste et aucun contrôle d’erreurs municipales. Souvent des permis sont délivrés pour pouvoir démolir ces monuments, et construire de grands immeubles plus de 10 étages ou des centre commerciaux. « Si la destruction de certains monuments continue à ce rythme pendant les cinq prochaines années, on verra que le patrimoine alexandrin disparaîtra pour toujours. » souligne Mohamed Awad.
Plusieurs mouvements de protestation ont commencé à naitre dans les réseaux sociaux, contre la destruction de l’héritage de la ville. Comme par exemple « Sauver Alexandrie » qui fut lancé en 2012 afin de protéger le patrimoine de celle-ci, par exemple : quelque fois ces monuments contestataires se réunissent et organisent des manifestations pour se faire entendre. « Nous n’avons pas à Alexandrie, comme dans d’autres villes d’Égypte en général, de plan clair et précis de développement et de rénovation de la ville. Il n’y a pas de mesures strictes pour sauver le patrimoine architectural d’Alexandrie. Il faut une forte volonté politique de la part de ses responsables pour sauver l’architecture alexandrine et arrêter cette catastrophe. Mais avant tout, il faut au plus vite reformuler la loi de la protection des bâtiments et des zones historiques, datant de 2006, car plusieurs failles ont permis aux propriétaires d’exclure des monuments de la liste de conservation du patrimoine » dit Mohamed Abou Elkher le cofondateur du collectif « Sauver Alexandrie » dans son entretient avec "l’Ahram hebdo" et ajoute que l’on doit établir un projet d’urbanisation parce que les infrastructures sont dans un état défavorable et doivent être reconstruites le plus vite possible. D’après L’hebdo, plus 2500 bâtiments historiques ont été démolis . Selon Souad Al-Khouli, vice-gouverneur d’Alexandrie: “ il faut que la loi de 2006 soit revisitée et sévir contre ceux qui veulent tout détruire de notre passé. Il faut donc un changement de loi ou un décret présidentiel interdisant ses dites démolitions et ainsi que se puisse avoir le pouvoir d’intervenir et disposer d’outils nécessaires pour y mettre fin.” Enfin, la villa de Cicurel qui date de 1930, et qui est de style art-déco est sur le point d’être reconstruite.
Nous voulions de prendre l’avis des gens sur notre sujet. Nous avons également fait un sondage et nous avons demandés aux passants si:
Ils étaient au courant que l’héritage marquant leur ville était en train de disparaitre et quelle était leur opinion. 60% d’entre eux le savaient grâce à l’actualité et 20% le niaient et les 20% restants ne savaient que répondre. Selon leur réponse, concernant les destructions locales, 70% étaient contre et 20% avec. Cela montre que la majorité d’entre eux tiennent à l’importance de ce patrimoine cosmopolites, alors que les autres veulent les détruire, afin de reconstruire la ville avec un style contemporain. Ensuite, nous passons à leurs avis sur cette ville qui étaient dite « cosmopolite ». Ils savent qu’Alexandrie était une ville multiculturelle : 10% on répondu non et les autres 90% on dit oui. Cela montre que c’était une période fondamentale dans l’histoire de la ville et une des caractéristiques principales de la ville, qui se transmettait d’une génération à d’autres. 15% on dit qu’ils pensent qu’Alexandrie est encore une ville multiculturelle et les autres 85% restants qui restent ont dit non, ce qui nous montre que la plupart des habitants voient le changement plutôt « décliner » dans la ville. Nous les avons demandé si ils sont d’accord d’être mélangé avec plusieurs communautés,( les grecs, les arméniens, les juifs, les italiens…,) et qu’est-ce qu’ils pensaient de leur départ : la majorité qui présente 75% veulent bien de retourner au style cosmopolite de la ville pendant le début du XXème siècle, et donc, nous pouvons conclure que ce caractère multiculturels est encore en présence chez le peuples alexandrin. 15% étaient contre ce cosmopolitisme et 10% ne s’interressaient pas.

La villa d' "Aghion", un des grande personne de la communauté juif à Alexandrie,avant sa démolition.

La villa d' "Aghion", après sa démolition.

Des manifestants devant la villa de "Cicurel", un des personnage connu de la communauté juif d'Alexandrie, contre sa destruction.